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Namibie
Nichée entre le Kalahari et les eaux froides de l'Atlantique sud, la Namibie a renversé son gouvernement colonial et acquis, en 1990, un statut d'Etat indépendant. Dans le domaine touristique, c'est une "terre promise" au potentiel quasi illimité. Forte d'un patrimoine naturel spectaculaire, elle abrite également une impressionnante mosaïque culturelle : Herero, Khoi-Khoi, San, Kavango, Owambo, Afrikaners, Allemands, Asiatiques... cohabitent sur son territoire. Elle vous offrira des merveilles inégalées : randonnées dans le bush réputées dans toute l'Afrique australe, côtes tourmentées, grands espaces lunaires, désert du Namib aux dunes d'un rouge ardent, peintures rupestres encore mystérieuses, faune et flore insolites...
Intitulé officiel : république de Namibie Superficie : 825 418 km² (1,5 x la France) Population : 1 788 000 habitants Peuples et ethnies : Africains 86% (Owambo 44%, Kavango, Herero, Himba, Damara, Capriviens, San, Nama, Topnaar, Basters, Tswana), Européens (d'origines allemande et afrikaner) 6,6%, métis 7,4% Langues : Anglais (la langue officielle), idiomes bantous, dialectes khoisan, afrikaans, allemand, portugais Religions : Chrétiens environ 85% (dont une moitié de luthériens), animisme 10 à 20% Institutions politiques : République indépendante Président : Samuel Daniel Nujoma Premier ministre : Théo-Ben Guribab PIB : 11,3 milliards de $US PIB/hab : 6 431 $US Croissance : 2,7% Inflation : 9,2% Principales activités : industries minières (notamment diamants et uranium), élevage, pêche, tourisme Principaux partenaires : Afrique du Sud, Etats-Unis, Union européenne Dans l'ensemble, la Namibie bénéficie d'un ensoleillement annuel minimal de 300 jours. En hiver, pendant la saison sèche (mai à octobre), plus propice à la découverte de la faune, attendez-vous à des journées claires, chaudes et ensoleillées et à des nuits (très) froides. Il existe deux saisons des pluies : les "petites pluies" (octobre à décembre) et la grande saison des pluies (janvier à avril), qui se caractérise par des averses courtes et des orages qui purifient l'atmosphère et balaient la poussière. En janvier, les températures peuvent grimper jusqu'à 40°C à Windhoek ; de décembre à mars, la chaleur qui s'abat sur les parcs de Namib-Naukluft et d'Etosha est difficilement supportable. De janvier à mars, les rivières du Nord-Est débordent parfois et certaines routes deviennent impraticables. Parc national d'Etosha Ce parc, dont le nom signifie "grand endroit blanc d'eau asséchée", d'après le vaste Etosha Pan blanc verdâtre qui en occupe le centre, offre sans conteste l'un des plus beaux tableaux de vie sauvage au monde. Il s'étend sur plus de 20 000 km2 et abrite 114 espèces de mammifères, 340 variétés d'oiseaux, 16 espèces de reptiles et d'amphibiens et d'innombrables variétés d'insectes. Les espèces visibles varient en fonction des saisons : gnous bleus, koudous, girafes, zèbres, hyènes, élans du Cap..., ainsi que des espèces protégées comme l'impala à face noire et le rhinocéros noir. Les bois de mopanes constituent environ 80% de la végétation. Propres à Etosha, les étranges arbres moringa, semblables à des baobabs, occupent le lieu dit de la Forêt hantée ; ces derniers temps, ils ont particulièrement souffert des ravages des éléphants. Le Kaokoveld A l'angle nord-ouest du pays, cette région sauvage est peut-être celle qui incarne le plus la Namibie des origines. Ce vaste territoire de montagnes désertiques, peuplé de territoires indigènes, n'est traversé que par des pistes non goudronnées. La faune s'est adaptée aux conditions locales : l'éléphant déserticole, dont ne subsistent que 35 individus, a survécu dans cet environnement aride auquel aucun autre pachyderme ne résisterait. La bande littorale, noyée dans la brume la majeure partie de l'année, a pour petit nom charmant Skeleton Coast (la Côte des squelettes), car elle a longtemps été un cimetière pour les navires naufragés. Les parcs de la Skeleton Coast couvrent près de 2 millions d'hectares de plaines et de dunes et constituent l'un des territoires les plus arides et les plus inhospitaliers au monde ; la Skeleton Coast Wilderness, qui en couvre les deux tiers nord, est une réserve naturelle qui semble étirer à l'infini ses étendues de sable, ponctuées ça et là de sinistres épaves rouillées.
Le Namib forme l'un des déserts les plus anciens et arides de la planète. Sa partie ouest n'est qu'une mer de dunes de sable aux teintes abricot parsemées de pan (bassins) asséchés. Au nord, en revanche, le Namib déroule un paysage grisâtre de plaines caillouteuses ponctuées de kopje (petites collines) isolées. On y croise des gemsboks, des springboks, et les bizarres weltwischias, dont la seule source d'humidité provient de la rosée et du brouillard. A l'extrême est du parc culmine l'impressionnant massif du Naukluft, haut plateau délimité par des gorges, des grottes et des sources.
Quant à Sossusvlei, le site le plus couru de la Namibie, il consiste en un énorme pan éphémère, situé au sein de dunes rouges se dressant à 200 m au dessus de la vallée. Quand la rivière Tsauchab atteint un volume suffisant, les dunes rouges se reflètent dans un étang paisible où s'ébattent une multitude d'oiseaux aquatiques. Cette région est la plus accessible de la mer de sable, longue de 300 km et large de près de 150 km, censée renfermer certaines des dunes les plus hautes et les plus belles du monde.
Histoire 4 millions d'années av. J.-C. - Un groupe de primates fossiles s'établit dans les savanes de l'Afrique australe, le "berceau de l'humanité". Il y a 20 000 ans - Le premier groupe humain de la région, les Boskop (ancêtres des San), s'organise en une société de chasseurs-collecteurs. XVe siècle - Les Khoi-Khoi, venus du Sud, dominent toute l'Afrique australe. Dans le même temps, les marins portugais cherchent la route des Indes ; le capitaine Diego Cao accoste au cap Cross où il érige un padrao (croix) dédié à son protecteur, le roi Joao II, qui servira de repère aux explorateurs suivants. XVIIe siècle - Les Herero, peuple de pasteurs de langue bantoue, occupent le nord et l'ouest du pays, s'opposant violemment aux Khoi-Khoi et soumettant progressivement tous les groupes indigènes. 1750 - Jacobus Coetse, un chasseur d'éléphants du Cap, est le premier Blanc à traverser l'Orange. Il ouvre la voie aux chasseurs et aux missionnaires. 1878 - Craignant les incursions étrangères, les autorités du Cap placent les ports d'Angra Pequena et de Walvis Bay sous protection hollandaise. Parallèlement se poursuit l'ouvre évangélisatrice, avec la création de plusieurs missions. 1883 - Adolf Lüderitz demande au chancelier Bismarck de placer la région sous "protection" allemande. D'abord peu enthousiaste, l'Allemagne y créera en 1890 la puissante et sinistre Schutztruppe. La Namibie devient à ce stade un protectorat allemand à part entière appelé le Sud-Ouest africain. Les fermiers allemands arrivent, suivis de marchands et d'autres colons. 1904 - Les Nama, rejoints par les Herero (qui leur sont pourtant traditionnellement hostiles), se révoltent en masse contre le pouvoir colonial. Ecrasée par la Schutztruppe, la nation herero périt à 75%. Les survivants sont transférés dans le "homeland" que leur attribue le gouvernement. 1914 - Pressée par la Grande-Bretagne, l'Afrique du Sud envahit la Namibie. 1920 -La Société des Nations mandate l'Afrique du Sud pour administrer le Sud-Ouest africain. Ce mandat sera renouvelé par l'ONU à la fin de la Seconde Guerre mondiale. 1949 - Résolue à faire de la région une province de l'Union à part entière, l'Afrique du Sud resserre son emprise, accorde à la population blanche une représentation parlementaire à Pretoria et réserve aux Blancs les meilleures terres namibiennes. 1960 - Le parti politique créé par Samuel Nujoma fusionne avec plusieurs autres mouvements pour devenir la South West African People's Organisation (SWAPO). 1966 - L'Assemblée générale des Nations unies révoque le mandat de l'Afrique du Sud, qu'elle remplace par un Conseil pour le Sud-Ouest africain. Le 26 août (devenu jour de la fête nationale), la SWAPO déclenche sa campagne de guérilla. 1972 - L'ONU exige enfin le retrait de l'Afrique du Sud et reconnaît la SWAPO comme le représentant légitime du peuple namibien. 1990 - La Constitution est adoptée et l'indépendance est proclamée sous la présidence de Samuel Nujoma. 1994 - La SWAPO remporte une victoire écrasante aux premières élections depuis l'indépendance. 1999 - La manière forte dont use le gouvernement dans le district du Caprivi alimente la tendance séparatiste. 2000 - La question du partage de la terre (4 000 fermiers blancs possèdent 44% des terres agricoles) suscite des tensions, toutefois moins graves qu'au Zimbabwe. La formule consistant pour le gouvernement à racheter les terres (trop morcelées par la redistribution qui a suivi l'indépendance) pour les redistribuer à la population noire s'avère longue et coûteuse. 2001 - La crise de la réforme agraire se poursuit, malgré l'introduction d'un nouvel impôt foncier dont le non-paiement permet à l'État de saisir la terre. Le président Samuel Nujoma menace de faire arrêter les homosexuels, qu'il tient pour responsables de la propagation du sida. La maladie ravage le pays : on estime que 13% des enfants de moins de 15 ans seront orphelins en 2006. Les forces de sécurité namibiennes soutiennent l'armée angolaise dans sa lutte contre l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola), notamment dans la région du Kavango. La Namibie poursuit son engagement militaire au Congo-Kinshasa en faveur du régime Kabila, aux côtés du Zimbabwe. 2002 - Le gouvernement lance le boycottage du seul journal critique, aux ordres ni du pouvoir ni de l'opposition, le Namibian
Langue : La majorité des Namibiens parlent soit un idiome bantou (owambo, herero ou caprivien) soit une langue khoisan (khoi-khoi, damara ou san). Les dialectes khoisan se caractérisent par les "clics", ou claquements produits en pressant la langue contre différents parties de la cavité buccale pour former des sons différents : ainsi, le son reproduit par le point d'exclamation ! est un clic glottal, un autre clic est représenté par /, un autre par //... Ces sons caverneux, parfois semblables au "plop" d'une bouteille que l'on débouche, sont très difficiles à apprendre pour les Occidentaux. La nouvelle Constitution a désigné l'anglais comme langue officielle du pays : ce choix a priori étrange (seuls 2% des Namibiens ont l'anglais pour langue maternelle) permet en fait à toutes les communautés d'être sur un pied d'égalité. Bien que souvent rejeté comme la langue de l'apartheid, l'afrikaans est encore la langue maternelle de plus de 100 000 Namibiens, et l'allemand est encore couramment utilisé.
Geographie : La Namibie se décompose grosso modo en quatre secteurs : le désert du Namib et les plaines côtières, le plateau central, le Kalahari, aux frontières botswanaise et sud-africaine, et le bushveld boisé du Kavango et du Caprivi. Le désert du Namib, constitue la plus ancienne région aride du monde, vieille de plus de 80 millions d'années. Il déroule un paysage de dunes rouges dans le Sud, de plaines intérieures et de montagnes isolées, escarpées, au sommet aplati(les inselbergs), dans le centre. A mesure que l'on se déplace vers l'est, l'altitude augmente. Dans le Damaraland, la plaine s'émaille d'inselbergs spectaculaires, truffés de grottes et d'antres rocheux où vécurent les premiers humains. La langue de terre longeant la frontière angolaise est bordée par les grands fleuves, le Kunene, l'Okavango, le Kwando-Mashi-Linyanti-Chobe et le Zambèze. Climat : Le climat, dans l'ensemble désertique, admet cependant des variations régionales correspondant aux secteurs géographiques. Le plus aride affecte le Namib central, balayé par les vents. Le courant de Benguela et les vents du large produisent d'importantes variations de températures entre l'océan et le littoral. Dans le désert, en été, la température dépasse les 40°C dans la journée, mais peut tomber en dessous de 0°C la nuit. Le Namib est réchauffé en hiver par les vents d'est qui, à mesure qu'ils descendent du plateau central, deviennent de plus en plus chauds et secs, soulevant des tourbillons de sable qui s'infiltrent partout. Sur le plateau central, la faible humidité et la douce brise des mois d'hiver procurent un climat plaisant, l'été faisant grimper la température et le taux d'humidité à des niveaux inconfortables. Faune et Flore : Le pays manque toujours de lignes directrices en matière d'environnement : ainsi, la pêche intensive a décimé la population d'otaries, tandis que le rhinocéros du désert et l'éléphant ont fortement décliné du fait d'un braconnage impitoyable. La majeure partie de la flore est typique des terres sèches d'Afrique : broussailles et cactées. Parmi les curiosités botaniques uniques à la région, citons le kokerboom (arbre à carquois), une espèce d'aloès, et l'étrange weltwischia, conifère pouvant vivre plus de 1 000 ans. Le long des plaines côtières des environs de Swakopmund prolifère la plus grande diversité de lichens du monde, s'épanouissant, à la saison humide, en mille et une couleurs. Malgré l'âpreté de son climat, la Namibie déploie des paysages grandioses et possède quelques-unes des plus belles réserves d'Afrique. De nombreuses espèces se sont adaptées à la rudesse du désert. Etosha, le plus grand parc naturel, comprend toute une variété d'antilopes, de carnivores, de pachydermes... On trouve également le plus extraordinaire reptile africain, le crocodile du Nil, trois espèces de cobras cracheurs, et le varan d'eau, lézard certes docile et alangui mais long de quelque deux mètres. Outre de magnifiques oiseaux exotiques au plumage chatoyant, la Namibie abrite en son sein quelques fascinants spécimens de bestioles vrombissantes ou rampantes : 500 espèces de papillons, araignées babouins aussi grandes que velues, mille-pattes chongalolo longs de 30 cm, mouches tsé-tsé, frelons ménagers à l'aspect terrifiant, "dames blanches des dunes", tarentules qui, pour se protéger de la chaleur, lèvent alternativement leurs huit pattes velues...
Lectures recommandées · Dans La Namibie dans la tourmente de l'indépendance (Présence africaine, 1990), Mwayila Tshiyembe observe les enjeux et les stratégies des protagonistes namibiens. · La Namibie indépendante : les coûts d'une décolonisation retardée, de Jean-Claude Fritz (L'Harmattan, 1991), analyse l'héritage de cette décolonisation tardive. · Namibia - the Struggle for Liberation, de Alfred T. Moleah (en anglais ; Disa Press, 1983), relate la lutte pour l'indépendance menée par la SWAPO. · Les Feux du désert, de Wilbur Smith (Presses de la Cité, 1994), est un roman d'aventures qui prend la Namibie pour cadre. · Le Chant de Be, de Lesley Beake (L'Ecole des loisirs, 1995), retrace l'itinéraire d'une jeune Namibienne obligée de quitter son village natal pour aller travailler chez des fermiers blancs. · Himba : peuple nomade de Namibie, de Margaret Jacobson (Peuples et continents, 1991), est un témoignage photographique sur l'une des dernières ethnies nomades. · Namibie, un désert vivant, de Jean-Paul Roux (Denoël, 1989), présente les paysages du désert du Namib. · Kakaoveld - the last Wilderness, d'Anthony Hall-Martin (Southern Book Publishers, 1988), est un ouvrage de photos superbes sur le nord-ouest du pays.
Merci au site de lonely planète pour ces infos, et quelques autres sites: http://membres.lycos.fr/celineb/namibie http://www.chateaudebrou.com/namibie http://membres.lycos.fr/bonjourlemonde/namibie/desert2
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